PAYSAGES URBAINS

Partout le paysage se modernise, se transforme. Les constructions redessinent l'espace: structures, verticalités, accumulations, répétitions; le construit prolifère. Les apparences des lieux sans cesse en mouvement recueillent l'air du temps (modes, prouesses techniques et technologiques, folies humaines, pollution, érosion, bouleversements). J'en suis fascinée, cela me questionne ; mes recherches sont inspirées par la politique de paysage.

Sur des grands formats (160, parfois 200 cm de hauteur), je dessine au fusain des représentations urbaines ou industrielles, puis je structure mes images en collant toutes sortes de matières de récupération (techniques, plastiques, végétales, organiques, graphiques, symboliques...). Qu'on ne s'y trompe pas; mes toiles sont avant tout saturées de collages colorés et de matériaux, le signe même de production et de profusion de notre société. La peinture enfin vient moduler l'espace, l'éclairer, le reconstruire ou le déstructurer. Au premier plan des représentations apparaissent des signes de changements (pollution, débordement des eaux) : des interrogations sur nos espaces de vie, notre espace planétaire.

Entre autres des paysages et représentations d’usines, mon travail prend forme au travers d’installations. Je considère que mes recherches fixent des transitions, figent les changements, l’action du temps qui passe et accusent les traces que nous laissons.

PAYSAGES INDUSTRIELS

PAYSAGES (MONOCHROMES)

Cette peinture en phase avec la nature (collages de matériaux naturels et séchés) s’est imposée sous une apparence uniforme, monochrome. Elle atteste d’une aspiration vers la sérénité. L’utilisation de la peinture blanche éclaire les paysages.

PORTRAITS

Réalisés avec l’intention de fournir à chaque personnage son propre caractère par des matières qui lui « collent à la peau », une série de portraits a vu le jour en parallèle à la période des paysages urbains. La notion de vulnérabilité apparait plus tangible encore car ces portraits sont inspirés de personnalités médiatisées ou presque.

MISE EN BOÎTE

Voici une série de petits formats consacrés à l’étude de la lumière et des formes changeantes. Un lieu : l’image en reflet dans une boite de conserve, métaphore de la préservation et paradoxalement de la métamorphose.

 Traverser les idées

« Rester nomades et traverser les idées ». Je me plonge au cœur de très anciens albums de photos en noir et blanc. Comme si cette série condensait l’ensemble de mes recherches (le collage en moins et la couleur en plus, mais cela évoluera). Les lieux ont changé, forcément les gens aussi. La peinture mélange présence et disparition, reflets et illusions, environnement et fragilité de l’être. La présence humaine prend une place déterminante dans le rapport à l’environnement.